samedi 12 avril 2008

Mes nuits sont plus belles que vos jours

20h15: j'arrive au International sports bar où la communauté virtuelle de Guangzhou stuff s'est donné rendez-vous. Au programme: billard, fléchettes, et vas-y que je remue le popotin sur la piste de danse. Des Chinoises atteignant dangereusement la trentaine s'empiffrent de pizzas au bar (c'est gratuit pour les filles). Je me laisse approcher par un Américain d'origine coréenne, pseudo bad boy à casquette, qui se jette sur mon sac pour m'empêcher de partir. "Désolée, lui dis-je, mais j'ai déjà d'autres engagements".

22h20: triste de ne pas avoir pu profiter plus longtemps de ce rendez-vous, je me dirige vers le campus, accompagnée d'une Chinoise rencontrée au bar qui a décidé qu'elle allait m'adorer. Nous rejoignons un pote Italien-slovénien alcoolique et un Coréen (ce qui revient au même), ainsi qu'une Ukrainienne, un Thaïlandais, un Chinois, un Indonésien... Tout ce beau monde enchaîne les bières à 40cts d'euro en s'empiffrant de brochettes délicieusement grillées au barbecue.
Session terminée, je motive Gabrijel et Dae Gun pour rejoindre mes potes GZ stuffers au Tang, boîte branchée de la ville.

01h30: ces deux soiffards ne veulent pas entrer dans la boîte car elle est peu propice à la conversation. Ils dévalisent une supérette en se ravitaillant en Tsingtao puis échouent dans une ruelle sombre près de la boîte. Jennie me dit que la femme aux cheveux magnifiques en tailleur strict est une prostituée. Je la vois engager la conversation avec un occidental mal intentionné. Je détourne du regard.
Je rejoins mes autres potes dans cette antre people surbondée. Des filles à moitié nues jouent avec des serpents vivants. ça sent le fric, le sexe, la surconsommation, l'excès. Je sors rapidement.

02:15 je retrouve mes deux potes de galère assis sur des tabourets d'enfant en plastique, qui ont entre-temps rencontré un chauffeur de taxi, vieux bonhomme Cantonais de pure souche. Gabrijel fait tous les efforts du monde pour lui parler en cantonais tandis que j'entame une discussion vaguement philosophique avec Dae Gun dans un chinois plus que titubant. Imaginez une fille avec sa petite robe noire, en talons, parée de collants roses dans une rue déserte avec 3 mecs à 3h du matin...
Gabrijel reçoit un coup de fil: son ami Coréen qu'il n'a pas revu depuis 1 an. Il arrive peu après, accompagné de sa copine. Hébétés par cette situation cocasse, ils nous invitent à se rendre dans un autre endroit, sans doute plus "commode".

04h05:
la boîte la plus renommée de la ville a fermé ses portes. Nous nous rabattons sur le resto d'en face où ils commandent, de nouveau, des bouteilles de bière. Gabrijel, s'excuse de parler aussi mal le chinanglais, il est saoul. Qu'il soit torché, à la limite je peux concevoir, mais ce dernier a l'humeur triste. Dae Gun et moi, harassés par la fatigue, ne tenons plus debouts, nous parvenons finalement à le convaincre de rentrer (par la force?)

05h45: je rentre enfin chez moi quand des papys et des mamies s'empressent de faire leur gym quotidienne. Mon lit défait m'attend. Je m'endors instantanément.
Guangzhou, elle, s'éveille.

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