dimanche 26 octobre 2008

Sex, drugs&rock'n roll

Il est 5 heures du mat quand une bombe sexuelle mexicaine raide dingue de Marc lui susurre à l'oreille qu'elle va nous emmener dans le carré vip.
Bientôt ce mélange d'Eva Mendes et de Gisèle Bundchen nous entraîne dans une salle aux murs rouges criards habitée par des fantômes fantasques. Ici, plus de coupe mulet ni de piercings et tatouages qui font désordre. La population est hétéroclite mais toujours excentrique: gros, maigres, canons, nains, laids... Le champagne a laissé place à la cerveza, preuve de rébellion? The black is back s'est bel et bien répandu dans cet endroit hors du commun, doté de vestibules douteux interpellant notre attention. Le coin baise est déguisé en douche sordide, tandis que les toilettes où 5 personnes s'entassent en même temps s'apparentent à lieu de consommation de drogues les plus illicites. Quoique le mec aux yeux explosés ne se cachait du regard de personne en tirant sa ligne.
Toujours est-il que Marco exultait, l'heure de gloire avait enfin sonné le glas.

Mais oui mon Marco, tu es un Very Incredible People!

dimanche 12 octobre 2008

Daylight

"Le soleil luisait haut dans le ciel calme et lisse,

Et dans ses cheveux blonds c'étaient des rayons d'or,

Si bien que nous suivions son pas plus calme encor

Que le déroulement des vagues, ô délice!"

Extrait de Beams, de Paul Verlaine

Jérôme nous avait mises en garde dès notre arrivée: "Ici, on dirait que la lumière est plus claire. Ce n'est pas le soleil de chez nous."

Tu avais raison, c'est un soleil éclatant qui enveloppe le pays basque d'un halo de lumière. Une lumière jaune, qui ne feint pas de réchauffer, mais qui dore les peaux et illumine les visages.
C'est ma douce couverture, rempart aux moments les plus sombres.

vendredi 10 octobre 2008

Parole de lettrée

"Tu vois, le français c'est une langue relativement cohérente mais avec quelques incohérences.
Le latin est une langue très cohérente avec de temps en temps de petites incohérences.
L'espagnol se fonde sur les incohérences du latin et du français, c'est une langue radicalement incohérente.

La poésie de l'anglais réside essentiellement dans l'ellipse, la poésie du français dans l'extrême inverse, dans sa précision presque chirurgicale et raffinée

L'espagnol...
L'espagnol est une souillure langagière"

Et c'est même pas moi qui l'ai dit.

lundi 6 octobre 2008

La fièvre du samedi soir

Vamos al Fever? Vale! Vale!

Alors le Fever, c'est THE boîte de Bilbao, THE place où il faut être un samedi soir. On raconte que 3000 personnes s'y entassent, alors nous, en bonnes mules sagement dressées, nous nous y rendons.
Etant à l'extérieur de la ville, je plaisante en disant qu'on se retrouvera dans une zone industrielle désaffectée, et mon intuition ne m'avait pas trahie!
A 2 heures du matin, nous errons autour des usines, encerclées par la jeunesse dépravée de Bilbao. Ca aurait pu s'apparenter à un feu de camp sur la plage, sauf qu'à la place du feu, une bouche d'égoût embaumait l'atmosphère, au lieu des bruits de vague, des jets de pisse toutes les 2 voitures, et le froid du nord en guise de douce brise d'été.
Entrée en la matière glauquissime donc.

Puis c'est la cohue pour rentrer et avec le culot d'Amani, prête à tout ce soir là, nous coupons la file sous le feu des insultes des Espagnols (que nous ne comprenons pas évidemment).
A l'intérieur, des gamins ayant à peine atteint la vingtaine se trémoussent de manière étonnamment statique. Malgré une programmation d'enfer, le groupe de français s'apparente à des pestiférés en pleine séance de répétitions de gymnastique rythmique. Moi qui pensais que l'expression corporelle était le point fort de nos chers espagnols, il va falloir se rabattre sur autre chose...

La secte des culs blancs


A quinze stations de métro du centre de Bilbao, Sopelana playa.
Nous nous extasions devant nos ombres sur le sable, les empreintes laissées par nos petits petons quand soudain, nous apercevons un individu XX et un individu XY se lancer en tenue d'Ève et d'Adam dans les eaux glaciales de l'Atlantique.
Il fait encore grand soleil et une ribambelle de gamins leur tournent autour mais soit, vale!
Pendant que nous ne tarissons pas d'éloge sur leur courage et débattons sur la liberté des moeurs, l'affaire se corse lorsque je me rends compte que ces deux bêtes, les pieds dans l'eau, sont tout simplement en train de copuler. Ayant l'esprit mal tourné, je regarde mes amies, aussi ébahies et outrées que je le suis.


Je savais les Espagnols muy muy caliente, mais qu'il garde leurs obscénités à l'abri de mon regard chaste et prude. Les cours de SVT, c'est de l'histoire ancienne.