Non, bien sur que je ne t´ai pas oubliée.
La douceur de ton climat, l´agitation de tes ruelles comme ta nonchalance typiquement espagnole. Ton allégresse et tes couleurs m´ont galvanisée en l´espace de quelques instants.
Comment aurais-je pu oublier l´empreinte démesurée de l´architecture folle de ton pygmalion, Gaudi? Je ne sais pas si Dieu existe, mais il est certain que tu m´as insufflé la grace divine en déployant la décadence et la grandeur de ta Sagrada familia.
Il faudra que je te revoie, un jour, pour profiter de ta plage et siroter un verre dans le barrio gotic ou el Born.
Ce n´est qu´un au revoir, nos vemos muy pronto...
mardi 6 janvier 2009
Enamorada por Toledo
Tolède mériterait de dérober le surnom de Toulouse, car c´est une ville rose qui s´est offerte à moi. Un véritable carrefour des cultures juive, chrétienne et musulmane: le melting pot dans toute sa richesse.
Il fallait que j'entende mes talons claquer sur les pavés sans age, que je me délecte de la chaude lumière qui s´écrase sur les facades pour tomber sous le charme de Tolède. Ici, le fer forgé se pare d´une sensualité rare qui s´exprime dans les arabesques des balcons.
Je ne saurais dire si, vers la fin de cette délicieuse journée, mes paupières tombaient de fatigue ou d´un trop-plein d´émerveillement. Mes orbites faillirent exploser du fait de tant de beauté.
Il fallait que j'entende mes talons claquer sur les pavés sans age, que je me délecte de la chaude lumière qui s´écrase sur les facades pour tomber sous le charme de Tolède. Ici, le fer forgé se pare d´une sensualité rare qui s´exprime dans les arabesques des balcons.
Je ne saurais dire si, vers la fin de cette délicieuse journée, mes paupières tombaient de fatigue ou d´un trop-plein d´émerveillement. Mes orbites faillirent exploser du fait de tant de beauté.
mercredi 19 novembre 2008
Pur produit de société de consommation
Allez, il ne faut pas m'en vouloir.
Oui je n'écris rien mais les jours passent et se ressemblent et rien ne cherche à sortir.
Je m'enivre au rythme de ces fêtes interchangeables, m'étourdis devant mon écran à regarder passivement des séries constituant ces cercles vicieux que je cherchais à éviter. J'investis la cuisine pour tenter de surprendre mon palais, de trouver de nouvelles textures, d'enrichir mon catalogue de goûts.
Anesthésiée des sensations, j'aimerais sortir de cette léthargie et ressentir à nouveau.
C'est pourtant maintenant que tout devrait se jouer, le compteur est enclenché.
Mais je suis toujours à la recherche de quelque chose de consistant, qui restera une fois que tout cela sera fini.
Pour le moment, tout ou presque n'est qu'accessoire, placide ou éphémère.
Je consomme, j'utilise, je passe mon chemin.
Oui je n'écris rien mais les jours passent et se ressemblent et rien ne cherche à sortir.
Je m'enivre au rythme de ces fêtes interchangeables, m'étourdis devant mon écran à regarder passivement des séries constituant ces cercles vicieux que je cherchais à éviter. J'investis la cuisine pour tenter de surprendre mon palais, de trouver de nouvelles textures, d'enrichir mon catalogue de goûts.
Anesthésiée des sensations, j'aimerais sortir de cette léthargie et ressentir à nouveau.
C'est pourtant maintenant que tout devrait se jouer, le compteur est enclenché.
Mais je suis toujours à la recherche de quelque chose de consistant, qui restera une fois que tout cela sera fini.
Pour le moment, tout ou presque n'est qu'accessoire, placide ou éphémère.
Je consomme, j'utilise, je passe mon chemin.
dimanche 26 octobre 2008
Sex, drugs&rock'n roll
Il est 5 heures du mat quand une bombe sexuelle mexicaine raide dingue de Marc lui susurre à l'oreille qu'elle va nous emmener dans le carré vip.
Bientôt ce mélange d'Eva Mendes et de Gisèle Bundchen nous entraîne dans une salle aux murs rouges criards habitée par des fantômes fantasques. Ici, plus de coupe mulet ni de piercings et tatouages qui font désordre. La population est hétéroclite mais toujours excentrique: gros, maigres, canons, nains, laids... Le champagne a laissé place à la cerveza, preuve de rébellion? The black is back s'est bel et bien répandu dans cet endroit hors du commun, doté de vestibules douteux interpellant notre attention. Le coin baise est déguisé en douche sordide, tandis que les toilettes où 5 personnes s'entassent en même temps s'apparentent à lieu de consommation de drogues les plus illicites. Quoique le mec aux yeux explosés ne se cachait du regard de personne en tirant sa ligne.
Toujours est-il que Marco exultait, l'heure de gloire avait enfin sonné le glas.
Mais oui mon Marco, tu es un Very Incredible People!
Bientôt ce mélange d'Eva Mendes et de Gisèle Bundchen nous entraîne dans une salle aux murs rouges criards habitée par des fantômes fantasques. Ici, plus de coupe mulet ni de piercings et tatouages qui font désordre. La population est hétéroclite mais toujours excentrique: gros, maigres, canons, nains, laids... Le champagne a laissé place à la cerveza, preuve de rébellion? The black is back s'est bel et bien répandu dans cet endroit hors du commun, doté de vestibules douteux interpellant notre attention. Le coin baise est déguisé en douche sordide, tandis que les toilettes où 5 personnes s'entassent en même temps s'apparentent à lieu de consommation de drogues les plus illicites. Quoique le mec aux yeux explosés ne se cachait du regard de personne en tirant sa ligne.
Toujours est-il que Marco exultait, l'heure de gloire avait enfin sonné le glas.
Mais oui mon Marco, tu es un Very Incredible People!
dimanche 12 octobre 2008
Daylight
"Le soleil luisait haut dans le ciel calme et lisse,
Et dans ses cheveux blonds c'étaient des rayons d'or,
Si bien que nous suivions son pas plus calme encor
Que le déroulement des vagues, ô délice!"
Extrait de Beams, de Paul Verlaine
Jérôme nous avait mises en garde dès notre arrivée: "Ici, on dirait que la lumière est plus claire. Ce n'est pas le soleil de chez nous."
Tu avais raison, c'est un soleil éclatant qui enveloppe le pays basque d'un halo de lumière. Une lumière jaune, qui ne feint pas de réchauffer, mais qui dore les peaux et illumine les visages.
C'est ma douce couverture, rempart aux moments les plus sombres.
Et dans ses cheveux blonds c'étaient des rayons d'or,
Si bien que nous suivions son pas plus calme encor
Que le déroulement des vagues, ô délice!"
Extrait de Beams, de Paul Verlaine
Jérôme nous avait mises en garde dès notre arrivée: "Ici, on dirait que la lumière est plus claire. Ce n'est pas le soleil de chez nous."
Tu avais raison, c'est un soleil éclatant qui enveloppe le pays basque d'un halo de lumière. Une lumière jaune, qui ne feint pas de réchauffer, mais qui dore les peaux et illumine les visages.
C'est ma douce couverture, rempart aux moments les plus sombres.
vendredi 10 octobre 2008
Parole de lettrée
"Tu vois, le français c'est une langue relativement cohérente mais avec quelques incohérences.
Le latin est une langue très cohérente avec de temps en temps de petites incohérences.
L'espagnol se fonde sur les incohérences du latin et du français, c'est une langue radicalement incohérente.
La poésie de l'anglais réside essentiellement dans l'ellipse, la poésie du français dans l'extrême inverse, dans sa précision presque chirurgicale et raffinée
L'espagnol...
L'espagnol est une souillure langagière"
Et c'est même pas moi qui l'ai dit.
Le latin est une langue très cohérente avec de temps en temps de petites incohérences.
L'espagnol se fonde sur les incohérences du latin et du français, c'est une langue radicalement incohérente.
La poésie de l'anglais réside essentiellement dans l'ellipse, la poésie du français dans l'extrême inverse, dans sa précision presque chirurgicale et raffinée
L'espagnol...
L'espagnol est une souillure langagière"
Et c'est même pas moi qui l'ai dit.
lundi 6 octobre 2008
La fièvre du samedi soir
Vamos al Fever? Vale! Vale!
Alors le Fever, c'est THE boîte de Bilbao, THE place où il faut être un samedi soir. On raconte que 3000 personnes s'y entassent, alors nous, en bonnes mules sagement dressées, nous nous y rendons.
Etant à l'extérieur de la ville, je plaisante en disant qu'on se retrouvera dans une zone industrielle désaffectée, et mon intuition ne m'avait pas trahie!
A 2 heures du matin, nous errons autour des usines, encerclées par la jeunesse dépravée de Bilbao. Ca aurait pu s'apparenter à un feu de camp sur la plage, sauf qu'à la place du feu, une bouche d'égoût embaumait l'atmosphère, au lieu des bruits de vague, des jets de pisse toutes les 2 voitures, et le froid du nord en guise de douce brise d'été.
Entrée en la matière glauquissime donc.
Puis c'est la cohue pour rentrer et avec le culot d'Amani, prête à tout ce soir là, nous coupons la file sous le feu des insultes des Espagnols (que nous ne comprenons pas évidemment).
A l'intérieur, des gamins ayant à peine atteint la vingtaine se trémoussent de manière étonnamment statique. Malgré une programmation d'enfer, le groupe de français s'apparente à des pestiférés en pleine séance de répétitions de gymnastique rythmique. Moi qui pensais que l'expression corporelle était le point fort de nos chers espagnols, il va falloir se rabattre sur autre chose...
Alors le Fever, c'est THE boîte de Bilbao, THE place où il faut être un samedi soir. On raconte que 3000 personnes s'y entassent, alors nous, en bonnes mules sagement dressées, nous nous y rendons.
Etant à l'extérieur de la ville, je plaisante en disant qu'on se retrouvera dans une zone industrielle désaffectée, et mon intuition ne m'avait pas trahie!
A 2 heures du matin, nous errons autour des usines, encerclées par la jeunesse dépravée de Bilbao. Ca aurait pu s'apparenter à un feu de camp sur la plage, sauf qu'à la place du feu, une bouche d'égoût embaumait l'atmosphère, au lieu des bruits de vague, des jets de pisse toutes les 2 voitures, et le froid du nord en guise de douce brise d'été.
Entrée en la matière glauquissime donc.
Puis c'est la cohue pour rentrer et avec le culot d'Amani, prête à tout ce soir là, nous coupons la file sous le feu des insultes des Espagnols (que nous ne comprenons pas évidemment).
A l'intérieur, des gamins ayant à peine atteint la vingtaine se trémoussent de manière étonnamment statique. Malgré une programmation d'enfer, le groupe de français s'apparente à des pestiférés en pleine séance de répétitions de gymnastique rythmique. Moi qui pensais que l'expression corporelle était le point fort de nos chers espagnols, il va falloir se rabattre sur autre chose...
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